Plan biodiversité : une ambition au service du vivant

La transformation du climat ne fait pas peser de menaces que sur notre futur. Elle a des conséquences concrètes et immédiatement palpables, sur le vivant sous toutes ces formes. Au niveau mondial, c’est un quart de la faune et de la flore qui est menacé de disparition. Parce que l’activité humaine est responsable de cet impact, c’est aussi à nous d’organiser notre commune pour répondre à cette urgence.

 C’est dans ce but que la Ville de Lomme a voté, à l’unanimité, un grand plan d’actions en faveur de la biodiversité. Un ensemble de méthodes, de politiques de sensibilisation et de co-construction avec les Lommoises et les Lommois pour faire plus de place à la biodiversité dans notre ville.

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 C’est dans ce but que la Ville de Lomme a voté, à l’unanimité, un grand plan d’actions en faveur de la biodiversité. Un ensemble de méthodes, de politiques de sensibilisation et de co-construction avec les Lommoises et les Lommois pour faire plus de place à la biodiversité dans notre ville.

« Plouf », le bruit est discret, soudain, il se répète. C’est celui du martin-pêcheur qui chasse au petit matin. Cet oiseau fait partie des 127 espèces d’oiseau qui ont été recensées au Parc Naturel Urbain. Avec 30ha de nature et une grande diversité d’habitats (prairies, mares, espaces boisés), le Parc Naturel Urbain est la principale réserve de biodiversité de la ville. On y trouve des oiseaux mais aussi des amphibiens, des reptiles, des chauves-souris et évidemment de très nombreux végétaux. Mais cet espace de nature n’est pas le seul lieu de notre territoire où la faune et la flore doivent se sentir à l’aise.

Si Lomme est pleinement une ville avec des logements, infrastructures routières, industrielles, des lieux marchands et culturels, c’est aussi un espace qui contient de nombreuses possibilités pour la vie sauvage. Des parcs, squares, allées, buttes paysagères, zones délaissées ou encore les cimetières.

L’objectif est de protéger les interactions entre la faune et la flore et leur habitat. Car si l’enjeu est bien de permettre à la petite faune sauvage d’augmenter en nombre, cela ne passera pas par de la réintroduction. Il faut donc faire en sorte d’améliorer ce qui lui permet de vivre : son habitat et sa nourriture. Ainsi, le nombre de moineaux, oiseau qui pourrait parfaitement s’adapter à l’environnement urbain si on lui en laisse l’opportunité, est en chute libre. Pour essayer de revoir plus de moineaux, il faut donc augmenter le nombre de chenilles, de sauterelles, de buissons et de baies…

UNE GESTION DES ESPACES AU SERVICE DE LA BIODIVERSITÉ

Depuis longtemps, nous avons pris l’habitude de considérer qu’une pelouse devait être taillée à ras. Le mode de gestion a commencé à évoluer avec l’introduction de la gestion différenciée il y a 10 ans. Avec ce nouveau plan, la commune souhaite aller plus loin et inscrire durablement ce mode de gestion dans l’espace public. Ainsi, dans de nombreux parcs et espaces publics, l’herbe ne sera plus ou beaucoup moins taillée. Des abords et des cheminements seront créés mais l’herbe sera plus haute.

Cette méthode a de nombreux atouts : elle permet de fixer l’humidité au sol, d’en diminuer l’évaporation et donc de faire prospérer les animaux qui vivent dans ou sur le sol. Les végétaux peuvent également mieux résister aux épisodes de chaleurs, sans compter les eaux de pluie qui pénètrent plus facilement dans le sol et donc ruissellent moins. Et puis cela permet mélanger les variétés, de faire plus de place aux prairies fleuries, de protéger les pieds des arbres et leur espace racinaire...

Les agents des espaces verts, qui sont tous les jours sur le terrain pour entretenir et embellir la ville, sont actuellement formés à ces nouveaux modes de gestion et les outils sont adaptés. Le choix des plantations est aussi un enjeu puisqu’on ne plante plus les mêmes espèces qu’il y a quelques années afin d’anticiper les bouleversements. Il faut aussi prendre le temps d’expliquer : on ne change pas des décennies d’habitude comme ça, pour certains riverains qui pourraient trouver cela « moins beau » par exemple.

Des haies ou du bois mort vont aussi faire leur apparition dans l’espace public pour permettre à de nombreuses espèces d’y prospérer. Et une attention sera portée à certains végétaux qui, en prospérant trop facilement, entrainent des déséquilibres dans l’écosystème lommois, comme la Renouée du Japon par exemple.

 LA VIE SE DÉPLACE, IL FAUT L’ACCOMPAGNER

Traverser une route passante n’est déjà pas forcément simple pour un humain, alors cela peut s’avérer très périlleux pour un hérisson ou une grenouille ! Pourtant, ces animaux ont besoin de se déplacer. C’est pour cela que vont être installés, en de nombreux endroits, des tunnels (que l’on appelle aussi crapauducs). Vous avez pu les voir, des panneaux routiers rappelant la présence de hérissons sont également disposés dans certaines rues. Lever le pied, c’est bon pour la biodiversité (et pour la sécurité !).

Une réflexion est également en cours sur « la trame noire », c’est-à-dire sur les enjeux de la luminosité générée par plus de 3500 lampadaires en activité. Leur présence a un impact sur les animaux nocturnes, comme les chauves-souris ou certains rapaces. Mais ils ont aussi une fonction importante pour la sécurité et le confort de chacune et chacun afin de se déplacer à pied, à vélo ou à trottinette dans Lomme.


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