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Pollution aux dioxines
La Ville de Lomme saisit la Procureure de la République et dépose plainte contre X.

Depuis de nombreuses années, les habitants du quartier du Marais se plaignent de différentes nuisances (pollution de l’air, bruit, odeur) liées à l’activité de l’usine REFINAL, située à Lomme. Les services de l’Etat et en particulier la DREAL compétente sur ce sujet ont été saisis. Un arrêté préfectoral du 21 juillet 2023 est venu enjoindre l’entreprise à la réalisation de travaux pour diminuer les nuisances et commanditer une étude de risques sanitaires dont nous attendons encore à ce jour les résultats.
Il en est de même pour la réalisation des travaux dont le calendrier fourni par l’Etat n’est pas respecté.
Afin de répondre aux sollicitations, inquiétudes des habitants et pour objectiver les nuisances, la Ville de Lomme accompagnée par la Ville de Lille a fait le choix volontariste de financer une étude environnementale.
Ainsi, la Ville de Lomme a réalisé plusieurs mesures de polluants (particules, métaux, gaz, dioxines/furanes) dans l’environnement proche de cette industrie (air, sol et oeufs) afin de connaitre plus précisément l’impact environnemental de cette activité industrielle sur le secteur.
C’est un choix politique que de consacrer des moyens à cette étude, le choix de la transparence, le choix de la science pour éclairer la situation. La démarche retenue a été celle d’associer pleinement les habitants à cette étude en lançant un appel au volontariat pour collecter des prélèvements de terre ou d’oeufs. Plus de 90 citoyennes et citoyens se sont manifestés et le bureau d’étude a défini les points les plus pertinents à retenir. 16 sites ont été retenus pour l’investigation des sols et 5 pour les oeufs.
Différentes mesures ont ainsi été réalisées sur plusieurs compartiments de l’environnement (air, sols et oeufs).
Les résultats obtenus apportent les informations suivantes :
• Pour les retombées de particules dans l’air extérieur (évaluées par jauge OWEN), les mesures ont mis en évidence des valeurs de dépôts en aluminium et en dioxines significativement supérieures au point de référence implanté à Lille centre montrant ainsi l’influence de l’industrie.
• Pour les sols dans les jardins des 16 habitations investiguées, les dioxines/furanes analysées ont été détectées à des teneurs supérieures à une valeur repère de sol sous influence industrielle signe que le sol a été impacté de façon importante par une ou plusieurs activités. Les seuls échantillons pour lesquels la somme des dioxines et furanes restent inférieures à la valeur repère des sols sous influence industrielle sont ceux situés dans des espaces publics ayant eu des apports de terre récents (entre 2017 et 2024) lors de réaménagements (parc du Rossignol, stade Lagrange, école Langevin et école Sévigné).
• Les graphiques de répartition des composés dioxines/furanes dans les sols montrent 4 types de profils répartis sur la zone d’étude. Une partie de ces profils présentent des similitudes de composés principaux avec les analyses réalisées dans les retombées de l’air extérieur.
• L’ensemble des oeufs prélevés sur le secteur (5 poulaillers) présentent une somme des Dioxines/Furanes en TEF (facteur d’équivalence toxique) supérieure à la teneur maximale autorisée réglementairement au sein des denrées alimentaires. Ces teneurs sont entre 1 600 et 7 000 fois supérieures à la teneur retrouvée dans des oeufs commercialisés (oeufs de poules élevées en plein air dans le pas de calais analysés également lors de cette campagne) et sont par conséquent impropres à la consommation humaine. Les teneurs observées peuvent être considérées comme élevées y compris pour des espaces urbains influencés par une industrie si l’on compare ces résultats avec ceux observés en Ile-de-France dans une étude menée par l’ARS Ile de France en novembre 2023.( Contamination des oeufs de poules par des polluants organiques persistants : étude dans 25 poulaillers en Île-de-France | Agence régionale de santé Ile-de-France)
Bien que convergents, ces résultats ne permettent pas à ce jour de déterminer avec certitude la source de cette contamination. Les concentrations en dioxines rencontrées sont ici importantes et interrogent quant aux possibles impacts sanitaires sur la santé des populations. Il est important de souligner l’exposition aux dioxines peut générer des effets sur la santé humaine à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, de certaines maladies métaboliques (diabète ou augmentation du taux de cholestérol) et des effets perturbateurs endocriniens.
Ces éléments inquiétants ont conduit le maire de la ville de Lomme, Olivier CAREMELLE à saisir :
-l’Agence Régionale de Santé pour déterminer les impacts sur la santé humaine.
-la Procureure de la République via l’article 40 du code de procédure pénale afin que la justice se saisisse de ce dossier et lance les investigations qu’elle jugera opportunes.
-à déposer une plainte contre X afin de connaître la source de la pollution émise (historique ou actuelle) qui pose le constat d’un impact sur la santé humaine.
L’enjeu de santé publique en plus de l’enjeu environnemental est aujourd’hui clairement établi et les actions du maire entendent, 8 ans après l’ouverture de ce dossier, assoir définitivement la vérité pour les Lommoises et les Lommois.
L'étude complète disponible ici :