REGARDS SUR DES VIES LOMMOISES

30 000 habitants, 200 associations, 5 quartiers, on peut essayer de résumer notre ville avec des chiffres. Ils sont utiles et permettent de mieux saisir l’ampleur des actions qui s’y déroulent chaque jour. Toutes, quel que soit leur ampleur, leur importance, sont le fruit de l’action d’habitants, d’acteurs
économiques ou culturels. 

Chaque jour, nous croisons à travers la ville des visages connus de nous ou d’autres que nous découvrons. Tous forment le visage de Lomme, un visage multiple, notre visage. Et derrière ces regards, autant de vies lommoises, d’histoires individuelles qui, réunies, nous lient dans un destin commun. 

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Pour ouvrir cette nouvelle année 2024, nous avons décidé de vous permettre d’en croiser certains. Une rencontre avec des Lommoises et Lommois, pour comme le dit Baptiste Beaulieu, « nous regarder mieux pour rendre le monde meilleur ». 

Debout dans sa barque, Titouan Lachever-Maubert a pu déclamer son texte à l’occasion du dernier week-end festif de la Gare d’Eau. Un évènement travaillé pendant plusieurs semaines dans le cadre de ses activités périscolaires. A 10 ans, celui qui travaille son imaginaire dans la lecture des bandes-dessinées ne s’est pas appuyé sur sa pratique en club du rugby. Il a plutôt choisi de rappeler ses souvenirs de pêche, avec son père au Parc Urbain. 

Il y a très certainement croisé Gilles Leemans, ce passionné et président de l’Union des Pêcheurs Lommois. Fils et petit-fils de pêcheur qu’il a pratiqué dans les rivières et les océans, il cherche aujourd’hui à transmettre ce qu’il appelle « mon équilibre », ce moment d’action contemplative, au bord de l’eau. 

Le contemplatif, ce n’est pas dans les habitudes de Lola Théry. A 11 ans, et après l’école, elle partage son temps libre entre l’apprentissage du solfège et du piano à l’École de Musique et de Danse et la pratique du football (elle est gardienne) au SRLD à la Délivrance. Si elle regarde les photos des équipes des années 80 et 90, elle pourra sans doute repérer le visage de Jacques Surrans, pilier du club et mémoire de la vie dans la Cité-cheminote, qu’il raconte, avec d’autres, dans le Bavard de la Délivrance. 

Si Lola a choisi le foot, Eric Veirman n’a pas vraiment choisi, la passion du basket, il est tombé dedans, une sacrée passion familiale. En 40 ans de club, il a tout fait : joueur, entraineur, dirigeant, arbitre. Il a même été président de ce qui est aujourd’hui le Lomme Basket Club et il a transmis sa passion de la balle orange à ses fils qui s’investissent à ses cotés. 

Chez Giulia Fabbo, c’était le water-polo la passion familiale. Mais à Salerne, dans le sud de l’Italie, elle a choisi le hand pour suivre une copine de classe. Le début d’un grand voyage qui l’a emmené jusque dans notre ville où, à 21 ans, elle construit sa carrière au sein du LLMH en rêvant de la Ligue des Champions. 

Le hand, le foot, Jean-Pierre Alexandre a fait les deux avec comme boussole l’amour du collectif qui le fait s’investir, outre son club de foot en marchant, dans le bénévolat, en particulier pour faire vivre la dynamique du Téléthon. Il n’est pas le seul à donner de son temps pour les autres, c’est une des grandes richesses de notre ville. Pour Gérald Morel,c’est le combat au service des locataires à la Délivrance et le droit à un logement digne et accessible pour tous. 

Un combat que partage Maliqua Tirmarche dans la Cour Godart qu’elle a contribué à fleurir, embellir, et qu’elle fait vivre avec des temps conviviaux. Michèle Le Goff, elle, s’est engagée au Secours Populaire ces dernières années. Un temps qu’elle voue à l’entraide, à faire du bien aux personnes qui ont besoin d’un peu d’aide. 

Cette solidarité, Nicole Solinas la fait vivre aux Restos du Cœur. Après une carrière d’enseignante, elle continue à agir pour donner un espoir aux enfants, en particulier à travers les séjours en colonie de vacances pour, toujours, élargir les horizons et imaginer de nouveaux rêves. Maryse Degallaix, elle, tricote et fait tricoter. Un prétexte pour se retrouver et imaginer des projets de solidarité, comme elle l’a fait toute sa vie, au service des humains, tout simplement. 

Cet amour pour son prochain,Valerie Clayssen le vit intimement depuis sa rencontre avec Michel, un jeune adolescent qui a traversé une bonne partie du monde pour arriver à Lille etqu’elle a d’abord hébergé avant de l’adopter et de lui permettre de construire son propre chemin.  

Isabelle Caquant vit au Marais depuis plusieurs années, un quartier qu’elle contribue à faire vivre à travers son engagement bénévole au sein de la Maison des Solidarités. Elle a dernièrement proposé une soirée sur un sujet qui lui tient à cœur, l’endométriose, soirée qui s’est tenue dans le cadre des rendez-vous de la Santé, à la médiathèque. 

La Maison des Solidarités, mais celle de Mitterie cette fois, se remplit des odeurs des repas préparés par Yasmina Zeghbib. Sucré, salé, tout est bon du moment que cela gènere des rencontres et des partages, des soirées où l’on peut découvrir des recettes du monde, où l’on peut se parler, danser, rire, vivre pleinement, tout simplement ! 

Cette Maison résonne encore de la voix d’Elsa Graveleine. Elle en a été une membre active à l’occasion d’une mission de volontariat en service civique et a profité de l’inauguration du nouveau lieu pour faire entendre sa passion pour le chant, qu’elle espère désormais développer pour enregistrer ses textes. 

Le chant, la musique, Dedianga Fanga Chancellor (17)le vit dans son groupe Chancellor and the Bamara mais ce n’est pas sa seule forme d’expression ! Acteur, chorégraphe, acteur, éducateur, il s’investit beaucoup auprès des jeunes en voie de déscolarisation pour, à travers la pratique artistique, redonner confiance. 

Utiliser toutes les ressources pour accompagner les apprentissages scolaires, Karine Boulonne en a fait son quotidien, en tant que principale-adjointe du collège Guy Mollet. Elle supervise les parcours de 380 élèves en les aidant à habiter le territoire, à en saisir l’espace et l’histoire, comme celui des bombardements et des conflits mondiaux dont la mémoire perdure grâce à l’investissement de Jean-Claude Vermeire qui a dans son histoire personnelle la trace des combats et des soldats morts pour la France. 

Ce travail collectif se mène avec les enseignants mais aussi les parents ! Naïma Metdaoui-Bechrouri est membre de l’Association de Parents d’Elèves de ce collège au coeur de la Délivrance. Soutien aux projets, organisation de kermesses, collecte de dons, sorties scolaires, son plaisir est de contribuer à l’épanouissement des enfants et ils le lui rendent par leurs sourires et leurs remerciements !

Sourire à la vie et rendre tout ce qui lui a été donné, voilà le mantra de Carl Boussemaere. Contraint de se déplacer en fauteuil roulant manuel, il cherche sans cesse à faire vivre l’espoir et la joie de vivre via son investissement au sein de l’association HandiLomme qui intervient auprès de plus de 150 personnes pour dépasser les contraintes du handicap et se faire pleinement accepter par la société. Un combat qui nécessite encore de nombreuses batailles. 

A Lomme, dans le Marais, se trouve l’atelier d’Alain Vanderhaegen. Tous les matins, il s’y rend et commence son combat avec la matière, la lumière, avec lui-même. Ce plaisir laborieux, c’est son travail de peintre, dans lequel il s’épanouit pleinement depuis plus de 30 ans. 

Quelques rues plus loin, c’est dans son garage, transformé en brasserie, que Pierre Lesur fait parler sa créativité qu’il appuie de toute sa rigueur scientifique pour produire une bière lommoise, à consommer avec modération. Ou ça ? Sur le dernier Marché de Noël par exemple, où Régis Dewulf a pu exposer les résultats de son savoir-faire, celui d’une vie à travailler le bois, en tant que menuisier et charpentier mais aussi pour imaginer, avec les enfants des écoles, des objets, jeux ou bancs que l’on retrouve aujourd’hui dans différentes écoles de la Ville. Certains de ces élèves sont passés devant une maison entièrement décorée aux couleurs de Noël le mois dernier. C’était celle d’Isabelle Martins, qui construit ce projet toute l’année avec son mari. Un spectacle gratuit et unique imaginé uniquement pour faire sourire les enfants, une tradition en devenir dans une ville qui en compte beaucoup. 

Le salon du Club Avicole, présidé par Sophie Debuisson, en est une, qui s’apprête à fêter sa 50e édition cette année. Poule couverte de soie, lapin géant ou pigeon culbuteur, les éleveurs du Nord et de Belgique y présentent leurs plus beaux spécimens, un vrai spectacle. 

Ces traditions s’inscrivent aussi dans une dynamique, celle d’une ville commerçante, de marchés,de restaurants. Cédric Dachicourt en est une des figures, plus connu sous le nom de son établissement, Monsieur Ced, avec ses recettes régionales, son exigence de qualité et l’intégralité de sa carte faite en cuisine. 

Tous ces regards, ces projets, s’inscrivent dans le temps long d’une ville qui sait ce qu’elle doit à la solidarité et la fraternité. Du haut de ses 101 ans, Henri Wolf les contemple avec le regard de l’expérience, celui d’un homme engagé qui a été plusieurs fois adjoint en charge du CCAS. Il sait que le flambeau est passé, 2024 en sera une nouvelle preuve.


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