Une vie de timbré

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Il a découvert les timbres dans le commerce de son père qui tenait un café-boutique de vélo dans le Marais. Un concept qui redevient à la mode aujourd’hui mais qui était déjà au cœur de la vie ouvrière des années 50 et 60. Les travailleurs des nombreuses filatures du quartier venaient y faire réparer leur vélo Bertin ou Peugeot ou simplement boire un coup. Cette ambiance effervescente voit passer de nombreux colis, courriers ou magazines et avec eux, autant de timbres qui font voyager le jeune Patrick qui, à l’âge de 7 ans, décide de se lancer dans la collection et devenir un philatéliste, ce qu’il est encore aujourd’hui !

Au fil des ans, sa collection s’est agrandie, impossible aujourd’hui d’en connaitre le nombre, sans doute plusieurs dizaines de milliers de timbres venus du monde entier et soigneusement classé par pays. Une collection rangée mais pas clôturée, « c’est un travail de tous les jours. Entre les échanges, les préparations pour les bourses, les expositions, le classement. Et puis il y a aussi le plaisir de se plonger dans un timbre, on apprend tellement de choses ! D’où est-ce qu’il vient, à quelle occasion il a été édité, qui est la personnalité représentée… Tout ça est une source de recherches, d’apprentissage ! »

Depuis plusieurs années, Patrick Denève a thématisé sa collection, recherchant des timbres autour des bateaux et du monde de la mer. Un voyage au long cours qui l’emmène en Corée du Nord, en Allemagne ou au Chili depuis son quartier de toujours du Marais. Mais aussi un voyage dans le temps avec des pièces des années 30, 40 et 50, « à cette époque, ce sont de vraies gravures ! D’ailleurs, on a toujours le droit de les utiliser si leur valeur correspond au poids du timbre. Mais je le déconseille, il y a trop de collectionneurs sur le trajet et certains se laissent tenter ». Une partie de ce travail d’une vie sera visible à la 40^e exposition des Collectionneurs Lommois, dont il est le président, mais aussi à l’occasion de différentes bourses et de rencontres entre philatélistes, comme au mois de mars à la Maison des Enfants.