QUAND LOMME ETAIT LE ROYAUME DE MADER

Le nom d’une commune n’est pas une histoire linéaire, il nous faut parfois aller en chercher les racines dans les profondeurs de l’histoire. Avant Lomme, un autre nom était utilisé sur le territoire, celui de Madringhem.

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A l’époque romaine, les grandes cités sont loin d’ici, à Bavay, Thérouanne ou encore Cassel. L’avenue de Dunkerque n’existe pas, il y a des marais, des forêts et des espaces cultivables exploités par des fermes. A la chute de l’empire, les germains prennent possession des lieux, amenant leur langue. Parmi eux, sans doute un certain Mader qui a fondé une ferme constituée de plusieurs habitations et d’une fortification. Le hameau de Mader se dit Madringhem. Une terminologie que l’on retrouve encore dans les environs, à Capinghem, Verlinghem ou Erquinghem. La domination de Madringhem sur le territoire, depuis ce qui est aujourd’hui le Bourg, va durer de 7 à 8 siècles. 

Au fil des ans, des siècles, une autre ferme, une villa pour reprendre la terminologie romaine qui est encore en cours, se développe un peu plus loin, dans un espace planté d’ormes. Elle en tirera son nom, la Villa Ulma. On en trouve trace dans un document de 1066, signé de la main de Beaudoin V de Flandres qui la confie aux chanoines de la Collégiale St-Pierre. Ce nom va perdurer, se transformer, devenant Loume, puis Lomme. 

C’est donc sous l’appellation Lomme que tous les hameaux des environs se sont unifiés, d’abord en paroisse puis, lorsque la Révolution française eu lieu, en un espace politique commun, la commune de Lomme. 

Le nom de Madringhem n’a toutefois pas été totalement oublié. Il réapparait le 29 juin 1950 lorsque le Conseil municipal l’utilise pour baptiser une rue alors connue sous le nom de Sentier d’Armentières. La rue de Madringhem, qui constitue le plus haut point de la ville (50 m d’altitude) relie la rue de la Drève à la rue du Grand But, comme une dernière trace de notre ancêtre germain.


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