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Mettre fin aux violences
« Les femmes et les filles sont souvent exposées à des formes graves de violences : violence domestique, harcèlement sexuel, viol, ... lesquelles constituent une violation grave des droits humains et un obstacle majeur à l’égalité entre les femmes et les hommes ».
Ce constat, en préambule de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, adoptée le 7 avril 2011, est un état de fait qui se constate chaque jour.
Lomme n’échappe pas aux troubles et aux violences de notre société, l’actualité récente vient de nous le rappeler de façon effroyable. Chez nous comme ailleurs, les violences interpersonnelles sont encore trop nombreuses et les femmes en sont trop souvent les premières victimes. Cela doit nous faire réfléchir sur la façon dont la société est organisée pour permettre à ces violences de perdurer, tout comme celles qui touchent les enfants notamment avec le harcèlement scolaire.
Le mois de novembre est l’occasion d’aborder ces sujets pour les réfléchir personnellement et collectivement et essayer de construire une société moins violente.
Quitter son domicile, vite
Partir pour fuir les coups, les menaces, les violences verbales, c’est le terrible choix que doivent faire des milliers de femmes chaque année. On estime à plus de 370 000 le nombre de violences conjugales dans le pays, les plus grands des drames étant les féminicides, le plus souvent du fait d’un compagnon ou d’un ex-compagnon. Une association en tient le triste décompte à plus de 70 cette année, près de 2 par semaine.
Le nombre de tentatives de meurtres est 3 fois plus élevé, celui des suicides ou tentative de suicides consécutifs à des harcèlements s’élève à plus de 770 en 2023 selon les chiffres de la police. Ces statistiques policières sont le résultat des plaintes déposées, dont on sait que le taux est très faible par rapport aux faits réels. L’estimation de 370 000 est donc le fruit d’une enquête qui se concentre sur les personnes vivant en ménage et ne permet pas de connaître les chiffres qui concernent les femmes vivant en collectivité (foyers, prisons) ou dans la rue.
Partir, pour protéger sa vie, sa santé, ses enfants. Mais pour aller où ?
Chez des proches bien sûr mais il arrive que l’anonymat d’un lieu inconnu de l’agresseur soit aussi un gage de sécurité. Il existe des places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences, on en compte 10 700 sur le territoire, c’est trop peu, inégalement réparti et de fait, laisse 40% des femmes victimes sans solution.
C’est pour répondre en partie à ce besoin que l’association « Un abri qui sauve des vies » s’est créée en 2020. L’idée est de créer un réseau d’abritants prêts à ouvrir leur chambre d’ami, celle des enfants qui sont partis ou un canapé-lit pour quelques nuits. Offrir un peu de calme et de répit, sans jugement, pour une durée fixée à l’avance. L’association ne demande pas aux bénévoles de devenir des travailleurs sociaux, le travail d’orientation et d’accompagnement se fait en amont.
Un programme pour comprendre et agir
Aujourd’hui, « Un abri sauve des vies » cherche des abritantes et des abritants à Lomme. L’association présente son dispositif le mardi 25 novembre, de 16h à 17h. Si vous avez envie de faire acte de solidarité, si vous voulez en savoir plus, les portes de la Maison du Citoyen et des Solidarités, où se tient cette rencontre, vous sont ouvertes.
Le 25 novembre n’a pas été choisi au hasard, il s’agit de la date de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une date autour de laquelle s’organise tout une série d’événements à Lomme pour sensibiliser aux mécanismes de violence et promouvoir les dispositifs d’aide et de prévention par exemple.Les 17 et 18 novembre, un stage d’autodéfense féministe est organisé pendant deux jours (de 9h30 à 17h) par l’association Contrepoing. Autodéfense physique mais aussi verbale, émotionnelle et mentale. Ce stage est gratuit, sur réservation auprès de la Maison du Citoyen et des Solidarités à maisonducitoyen@mairie-lomme.fr.
Pour terminer cette semaine avec la force et l’espoir que permet l’art, le spectacle de danse « Maldonne » est proposé à la maison Folie Beaulieu. Emportées par les musiques de Vivaldi, des chansons de Lara Fabian ou Leonard Cohen, cinq femmes s’habillent avec une multitude de robes colorées et différentes pour dévoiler leurs fragilités, leurs révoltes et leurs identités multiples. Ensemble, elles inventent une danse qui les extrait de la soumission et des carcans, puisant dans la joie leur liberté recouvrée.
Au-delà de cette sensibilisation qui nous permet de toutes et tous à réfléchir à nos rôles dans ce système de violence, la Ville met également en place des actions concrètes toute l’année. Parmi elles, le dispositif Angela, qui permet, en cas de sentiment d’insécurité dans l’espace public ou pour mettre fin à une situation de harcèlement de rue, d’entrer dans un lieu sûr. Ces lieux sont reconnaissables à la présence du sticker « Ici, demandez Angela », qui est effectivement l’action à faire auprès de la personne présente. Vous pourrez alors bénéficier d’un repli et d’une mise en relation avec les services de police par exemple. L’ensemble des services municipaux (Hôtel de Ville, maisons des Solidarités, médiathèque ou encore CCAS par exemple) sont concernés, ainsi que certains commerces.
La violence faite aux femmes est un système dans lequel nous avons tous une part, à nous de la faire reculer !

