Quand la Mairie était au Bourg

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Avant, il y a longtemps, Lomme, c’était le Bourg. C’est là qu’était situé le village, avec une église et un lien direct au château seigneurial via la rue de la Drève, une organisation typique de l’Ancien Régime. Autour, des champs, des militaires qui ont installé leur campement sur une petite butte (baptisée Motte-à-Camp) et un hameau de lépreux autour de la maladrerie de Canteleu. 

En 1789, la Révolution française bouscule cette organisation, la paroisse devient une commune, ce qui nécessite d’avoir un maire pour l’administrer. Le premier d’entre eux, François-Joseph Nollet, se contente de le faire depuis chez lui, une habitude qui sera aussi celle de ses successeurs. Il faudra attendre 50 ans et le mandat de Philippe Coisne pour que la Ville (d’environ 4000 habitants) se dote d’un bâtiment municipal, au Bourg.  

Cette mairie, à l’origine une maison bourgeoise, sera rapidement déménagée au 878 avenue de Dunkerque. Une mairie au 1^er étage et une école au rez-de-chaussée, et cela va durer plus d’un siècle comme ça. A côté de la mairie va se créer un bureau de poste en 1888 qui va déménager 20 ans plus tard. 

Autour de ce lieu du pouvoir administratif, la ville s’agrandit, s’industrialise, se peuple. On passe le cap des 5 000 habitants en 1891, des 10 000 en 1911, des 20 000 en 1931. Après la Seconde Guerre mondiale, Lomme se reconstruit, Mont à Camp sort de terre, il faut plusieurs années pour effacer les cicatrices des bombardements. 

Autour de 1960, la population (environ 28 000 habitants) est plus ou moins celle que l’on connaît aujourd’hui et Arthur Notebart veut placer la mairie dans une nouvelle centralité, le Bourg étant désormais un quartier parmi d’autres. L’Hôtel de Ville actuel est inauguré en 1961, mais ceci est une autre histoire